Seigneur, je rentrerai un jour dans ta Maison ;
Quand je pourrai penser à Elle, sans pleurer ;
Quand ma douleur et mes chagrins s’estomperont ;
Quand je pourrai dire ton Nom sans blasphémer.
J’irai m’agenouiller dans un coin sombre,
Pou être sur d’être avec toi, rien que nous deux
Et j’attendrai silencieux dans la pénombre,
Un signe, un geste ou une voix venant des cieux.
Je ne prierai pas, en vain je l’ai tant fait !
Mais si tu veux de moi, tu me tendras la main
Malgré ce que j’ai dit : que je te haïssais,
Malgré que je me sois tourné vers le Malin.
N’avais-tu pas toi-même, à ta croix accroché,
Douté de l’Eternel et prononcé ces mots ;
-Mon Père ! Pourquoi m’as-tu abandonné ?-
Moi, n’étant qu’un pécheur, quand j’ai vu ses yeux clos,
J’ai accueilli le doute, puis la haine survint
Pour un Dieu qu’on disait pourtant toute bonté
Mais qui n’entendait pas ; qui m’ignorait, enfin.
Maintenant que la paix en mon âme est entrée,
Que la plaie en mon cœur enfin se cicatrise,
Ma foi en toi, Seigneur, renaîtra lentement
Et je viendrai, un jour, m’asseoir dans ton église
Et contempler Ta croix en pleurant doucement.