Petit jardin d’Ombret, je sais qu’elle t’aimait !
Elle adorait tes fleurs pour leur simplicité,
Leurs jolies couleurs et leur parfum discret.
Elle suivait ta vie, en hiver, en été ;
Au printemps revenu, caressant les bourgeons,
Son cœur à l’unisson de la nature en fête,
Elle venait te voir, suivant la progression
De ses fleurs préférées, penchant dessus la tête
Et cherchant le soupçon de couleur annonçant
L’éclatement sublime de la saison d’amour.
Elle aimait suivre les abeilles butinant,
Se saoulant de nectar jusqu’à la fin du jour.
Les yeux mi-clos, elle s’enivrait du parfum
Si léger de tes roses et, les beaux soirs d’été,
L’arôme grisant du chèvrefeuille commun
L’attirait près de toi et la faisait rêver.
Oh oui ! Elle t’aimait, petit jardin d’Ombret !
Mais, si tu vis toujours ! Elle…est morte à jamais !